news:

TIPS: CONSULTEZ LES RUBRIQUES POUR NE RIEN PERDRE DE VOS THÈMES PRÉFÉRÉS !

MA PAGE FACEBOOK

mercredi 29 février 2012

LANCEMENT DE LA 5e EDITION DU PRIX IVOIRE


Le lancement du prix Ivoire c'est à 15h30 à l'Institut Français  (ex-CCF). Faites y un tour si vous avez le temps.

LA VULGARITÉ DANS LA VIE RÉELLE ET VIRTUELLE

Je ne suis pas très habituée aux insultes. Injurier quelqu'un, peu importe la raison, de ses grands parents à ses enfants pas encore conçus, de ses cheveux à ses orteils est vraiment impensable pour moi. Le plus étonnant, c'est que, aujourd'hui, pas besoin d'être en colère contre quelqu'un pour "mal lui parler". Entre amis, heureux de se retrouver, on se jette des injures à la figure. C'est à la mode ! C'est plus cool !  ça fait jeune ! Je suis vraiment une "jeune grand-mère" comme quelqu'un aime m'appeler sur internet.

Un exemple de statut qui m'a choquée
Peut-être que c'est l'éducation que j'ai reçue. Ou peut-être que c'est ainsi que j'ai été crée tout simplement,    mais je n'arrive pas à entrer dans cette danse. Il y a des gens qui ont reçu une bonne éducation et qui ont quand même une "sale" bouche.  Plus jeune, je pensais que les personnes qui se comportaient mal étaient orphelines. Je croyais qu'elles n'avaient personne pour les guider, personne qui aurait pu être affecté par leurs actes. Mais cela n'a aucun lien.

Le plus surprenant, est que ceux qui ne sont pas particulièrement grossiers dans la vraie vie, débutent parfois sur le web. Quel genre d'image veulent-ils que les gens aient d'eux? Quel message souhaitent-ils véhiculer? Il en est de même pour les photos de profil. Derrière un ordinateur, on se croit invincible. On peut tout faire, tout dire, écrire tout ce qu'on veut.

Que ce soit dans la vraie vie ou dans le monde virtuel, je pense qu'il y a des barrières morales que l'on doit s'efforcer de ne pas dépasser. Surtout que de nos jours, du virtuel au réel, il n'y a qu'un pas.  On dit même qu'il existe des recruteurs qui consultent les profils des candidats sur les réseaux sociaux avant d'opérer un choix définitif.

Peut-être que je souffre d'une maladie que l'homme blanc a déjà découvert ou identifiera bientôt comme "un excès de pudeur" ou un "manque de vulgarité". Je préfère être ainsi plutôt que d'éructer des gros mots à chacune de mes phrases. Certains m'ont même demandé comment j'arrive à parler d'amour dans mes livres, puisqu'à un moment donné l'aspect sexuel sera abordé ou que des paroles vulgaires devront être employées... C'est vrai que l'écrivain doit se mettre dans la peau de son personnage pour qu'il prenne vie et qu'il y a des peaux pas très plaisantes à endosser mais pour le moment j'essaie de ne pas me montrer grossière dans mes ouvrages...

Je le dis toujours à mes amis. Je ne peux pas avoir une amitié profonde avec quelqu'un qui est vulgaire. Ces mots heurtent mes oreilles et font surgir en moi, des questions sur le déroulement de l'enfance de leur émetteur. J'essaie autant que possible de dire aux personnes qui agissent ainsi qu'elles doivent changer, surveiller leur langage, du moins lorsque nous sommes ensemble. Malheureusement, certains trouvent tellement difficile de tenir une conversation sans ces mots. Peut-être aussi qu'ils le font exprès, juste pour me voir rouler de gros yeux, offusquée. 

Cependant, ils constatent au fil du temps que nos relations s'estompent et tendent à disparaître! C'est triste ! C'est triste parce que ce sont souvent des gens biens. On ne doit pas juger quelqu'un uniquement sur la base  de sa façon de parler, s'habiller, son style de photos sur les réseaux sociaux, mais je crois que quand tu es très proche de quelqu'un, l'un de vous influence forcément l'autre.  Il y aura un échange de comportement, au fil de vos contacts. La plupart du temps c'est inconsciemment que cette "contamination" se fait. Alors quand il m’apparaît clairement que je ne peux pas t'apporter ce que je pense positif, je préfère garder une distance de sécurité affective, plutôt que de basculer du côté "obscure" de la force.


jeudi 23 février 2012

APRES LE TRAVAIL...LA RECOMPENSE ?

Article paru dans l'Intelligent d'Abidjan du 22 Février 2012, légèrement modifié.

Enfants, les parents, puis les professeurs nous berçaient de contes de fée. Il y avait des histoires de princesses et de princes charmants mais aussi…d’étudiants modèles. 
« Ils vécurent une vie professionnelle heureuse et eurent beaucoup d’argent » parce qu’ils avaient bien travaillé tout au long de leur cursus scolaire. 

Quelle désillusion quand, une fois les diplômes en poche, il n’y a pas une horde de Directeurs attroupés devant votre établissement, se bousculant pour recruter. L’étudiant modèle réalise même que l’école, à la scolarité exorbitante, qui se vantait de pouvoir caser tous ses élèves, sombre dans une léthargie déroutante. Seul face à son destin, il a le zèle du nouveau converti et arpente les ruelles du Plateau, son curriculum vitae en main, mieux habillé que les Directeurs des sociétés où il veut postuler. Au fil des fausses promesses, des entretiens sans suite, des propositions indécentes, il réalise qu’il n’y a pour lui qu’un poste de chômeur à temps plein à pourvoir immédiatement autour d’un jeu de dames. 

Avec un peu de prière, de persévérance…ou de relations, il obtient un stage. Ah, la vie du stagiaire en Côte d’Ivoire ! Un, deux, trois ans de stage...et plus si affinités, au mépris du code du travail. 
Il y a des entreprises dont plus de la moitié de l’effectif est constitué de stagiaires. De la main d’œuvre à moindre coût voire gratuite puisque les stages rémunérés sont de plus en plus rares. On parle même de cabinets qui demandent aux stagiaires de payer quelque chose chaque mois pour la « formation » qu’ils vont recevoir, comme s’il s’agissait d’apprentis couturiers ou coiffeurs. Se plaindre signifierait le renvoi immédiat et des diplômés au chômage, il suffit de se baisser pour en ramasser. 

La longue crise que la Côte d’Ivoire a traversée a laissé des séquelles graves au niveau de l’emploi. Sans expérience les chances de se faire embaucher sont encore plus minces. Le jeune diplômé accepte donc de se sacrifier, serre les dents et croise les doigts espérant pouvoir pratiquer les théories qu’on s’évertuait à lui inculquer à l’école. Que nenni ! 

Au lieu d’avoir un maître de stage qui lui montre les rouages du métier, et l’aide à s’insérer dans la vie professionnelle, il lui fait découvrir les meilleurs points de vente de bananes braisées et de beignets. Or, ce n’est pas en allant des vendeuses à la photocopieuse du bureau, qu’il pourra soutenir une thèse, à moins de vouloir parler de l’impact des beignets chauds sur la rentabilité et la réactivité d’un chef de service : cas de l’entreprise X. 

Oh, il y a encore des compagnies correctes envers leurs employés et leurs stagiaires, mais ce sont malheureusement les exceptions. Exil, Retour à la terre, entrepreneuriats, chacun essaie de survivre en attendant La Solution. Nous espérons tous qu’elle arrivera bientôt.

mercredi 22 février 2012

LE PRÉSIDENT AFRICAIN IDÉAL

« Le président idéal n’existe pas ! »
Les africains le crieront sans doute plus fort que les autres. C’est que nous en avons vue des vertes et des pas mûres au nom de la magistrature suprême. Des sueurs froides, des larmes chaudes, des nuits blanches, des journées noires, des couvres-feu, des guerres, tout cela pour que le postérieur de quelqu'un reste collé à ce fauteuil présidentiel au moelleux inégalé. 

Voici donc quelques suggestions pour dénicher le président idéal, parce que entre nous, on sait bien que le programme de campagne ne sert plus à grand chose, à part nous appâter, nous duper, nous berner. Pour devenir président on nous ment, et pour le rester on nous tue. 

Sujet: Quelles pourraient être les caractéristiques du président idéal : cas de l'Afrique?

1-Le condamné à mort 

L’un des problèmes fondamentaux avec nos présidents est qu’il n’y a jamais assez de mandats pour qu’ils puissent « servir » la nation. Ils clament partout qu’ils ne feront qu’un mandat. Mais comme l’appétit vient en mangeant, ils y ajoutent un deuxième en remportant haut les mains armés des élections aussi transparentes que les billets de banque qu'ils utilisent pour renforcer leur assise. Certains poussent le bouchon jusqu’à briguer un troisième mandat, ou un poste de guide à vie ! La vieillesse ne constitue même pas un frein à leur ambition. Le président idéal africain doit donc soit être atteint d’une maladie incurable qui ne lui donne que le temps d’un mandat à vivre, soit se faire inoculer un virus qui doit le tuer au bout d’un mandat. Celui qui se présente en connaissance de cause prouvera ainsi qu’il est prêt à tout pour faire avancer son pays et qu’il met le bien-être du peuple au-dessus de celui de sa petite personne. 

 2-Le stérile patenté

Nos Présidents même quand ils doivent quitter le pouvoir, confondant monarchie et démocratie, lèguent le siège chéri, à un de leur enfant. Le président idéal doit donc être stérile, de préférence depuis sa naissance. Il doit être absolument et totalement sans enfant et sans risque d’en avoir un jour. 

 3-L’orphelin intégral

Un frère, un cousin, un parent éloigné pourrait estimer qu’il est le plus à même de venir assurer la relève. Le président doit alors être orphelin. Un vrai orphelin, un orphelin intégral et non partiel. Un type abandonné quelque part dans la rue quand il n'était qu'un bébé, qui n’a non seulement ni père, ni mère, mais aucun autre parent que les bonnes sœurs qui l’ont recueilli à l’orphelinat et qui ne s'intéressent pas à la politique. 

4-Le célibataire endurci 

"Choisissez bien vos femmes" disait quelqu'un ! Accusé à tord ou a raison de tous les défauts de leur mari, quel meilleur choix pour le Président idéal que de ne pas en avoir ?


Vous avez d'autres suggestions ?

Crédit photo : www.caric-actu.com

mardi 21 février 2012

MADEMOISELLE L'INTERPRETE

J'avais pour habitude de répondre: «Non» ou « un peu » chaque fois que quelqu'un me demandais si je parlais bien anglais. Même si mes camarades de classe et mes enseignants reconnaissaient que mon niveau était au dessus de la moyenne, j'ai toujours eu honte de dire « oui ».
Mon blocage venait du fait qu'une partie importante de mon apprentissage de l'anglais a été fait par le biais de films du Nigeria et du Ghana. Peu d'acteurs parlaient un anglais qui satisfaisait ma mère. Cependant,  elle pensait que c'était une bonne façon de commencer. Elle a corrigé mes "Ladda" en "Ladder" et mon "Broda" en  "Brother"... Malheureusement, je suis toujours convaincue que j'ai l'accent africain dans ma bouche.  Lol!

lundi 20 février 2012

INFOS AECI : DEUXIEME ATELIER D'ECRITURE

Le Samedi 25 Février 2012, l'AECI organise son deuxième atelier d'écriture au Musée des arts contemporains de Cocody. Cette fois, c'est l'auteure Régina Yaou qui entretiendra le public sur le thème: Ecrire, narrer, le rêve. 
L'atelier d'écriture était l'une des promesses de campagne de Josué Guébo, nouveau Président de l'AECI et c'est une joie de la voir se matérialiser.
Régina Yaou est l'auteure de plusieurs livres à succès : Lezou Marie ou les écueils de la vie, Aihui Anka, défi aux sorciers, La révolte d'Affiba, Le prix de la révolte...

Les ateliers d'écriture se tiennent le dernier Samedi de chaque mois. Entrée GRATUITE.

Images: http://augustegnalehi.centerblog.net

jeudi 16 février 2012

SOS POUR NOS CENTRES DE SANTE PUBLICS

Il y a quelques semaines, je me suis rendue au CHU de Cocody voir le père d'une amie, qui était malade. Ascenceur et moi n'avons jamais fait bon ménage. Je n'ai donc  pas perdu de temps à attendre avec la foule agglutinée devant les portes de l'engin métallique, espérant qu'elles s'ouvrent d'un moment à l'autre même si le panneau électronique était au point mort.
J'allais au dixième étage. J'ai gravi les escaliers avec peine. Certains m'ont emboîté le pas et ils ont eu raison. Les ascenseurs étaient en panne. Celui du milieu était même bloqué au deuxième étage, les portes ouvertes, et l'on voyait clairement les fils de la cage d'ascenseur, et la cavité vide où elle était censée se loger. Les amies qui m'accompagnaient ont poussé le courage jusqu'à se pencher au dessus du vide. Et j'ai pensé aux petits enfants qui bien souvent accompagnent leurs parents malades à l'hôpital. Ces enfants qui ne prennent pas toute la mesure de la raison de la présence de la famille dans ce lieu, se mettent souvent à jouer, à courir un peu partout. Le danger de cette cage d’ascenseur béante m'a donnée froid dans le dos.


mardi 14 février 2012

CAN 2012 : LA FIN DU RÊVE IVOIRIEN

Le parcours sans faute des éléphants avaient donné le droit aux ivoiriens de rêver grand. Certains avaient établi la carte d’identité ivoirienne de la coupe. D’autres avaient confectionné des maillots arborant deux étoiles. La fête était déjà préparée, les jours fériés inclus dans le programme. On a vu des gens lancer des « On est à Mercredi », en quittant le bureau le Vendredi, convaincus qu’après la victoire des éléphants, il faudrait au moins deux jours aux ivoiriens pour cuver leur joie...et leur vin. Mais le réveil a été brutal. Les éléphants de Côte d’ivoire encore une fois reviennent à la maison les mains vides. Nos ministres auront couru sur le terrain pour rien au cours du match de gala. 
Avons-nous péchés par arrogance, par excès de confiance ? Etions nous trop stressés ? N'avons nous pas opéré les choix judicieux aux moments opportuns?…Le Dieu du foot n’était-il pas de notre côté tout simplement ? 


lundi 13 février 2012

L'ENCRE BLEUE PUBLIE TENDRESSE ET PASSION

SPÉCIALE SAINT-VALENTIN : Cette année, la Saint-Valentin, c'est le samedi 18 février 2012 de 10 h à 16 h 30 à la Bibliothèque Nationale de Côte d'Ivoire au Plateau. Lancement officiel de l'anthologie issue de l'Appel à texte de l'Encre bleue suivi de la grande dédicace des auteurs. Venez nombreux vivre cet événement historique ! Pour tous renseignements complémentaires, appelez le +225 02.75.85.75.
N.B : Prix de vente spécial à la dédicace : 3.000 FCFA / Vente en librairie à partir du 20 février : 3.500 FCFA.

Les articles précédents sur le sujet :

samedi 11 février 2012

INTERBAT OFFRE LA MAISON DE LA DISCORDE

Folie passagère ? Syndrôme de publicité mal placée ? Je cherche le vocable le plus approprié au mal qui a frappé la société Interbat pour qu’un de ses représentants vienne faire cette offre indécente aux Eléphants de Côte d’Ivoire par le biais de notre chaîne nationale. 

Les bâtisseurs du 3e millénaire sont tombés sur la tête : une maison de 60 millions de Francs CFA offerte à l’auteur du but décisif pendant la finale Zambie vs Côte d’Ivoire. 

Ce qui choque dans ce "cadeau", ce sont les zones d’ombre dans cette assertion. La plus énorme reste celle-ci : qu’est-ce qu’un but décisif. Est-ce l’unique but de la compétition ? Le premier ? Le dernier ? Le plus beau ? Le plus inattendu ? Le plus spectaculaire ? Supposons que ce soit la Zambie qui marque contre son propre camp. Quelle serait la réaction d’Interbat ? La société va-t-elle annuler son cadeau ou offrir la maison au joueur Zambien? 

C'est le genre de questions que ce sponsor de la dernière heure aurait dû se poser pour éviter de se mettre dans une situation délicate au moment de remettre la fameuse maison au gagnant. Comble de la confusion, ce messager d’Interbat venue délivrer la bonne nouvelle du « but décisif », a espéré « que les éléphants en marquant deux buts à zéro nous rendrons heureux». Deux buts ! Une maison !
Interbat, que vous est-il arrivé ? 

La société a sans doute voulu bien faire. Elle désirait surfer sur la grosse vague de la CAN 2012 pour faire un coup d’éclat ! Toutefois, comme Serge Aguié le disait sur son compte facebook, il aurait été plus sage d’offrir la maison au Coach Zahui, dont les prouesses ne souffrent d’aucune contestation. Interbat aurait même pu offrir « à des familles défavorisées tirées au sort des terrains gratuitement. 1 But = 1 terrain, 2 buts = 2 terrains. Sachant que même à 5-0, des terrains de 8 000 000 ne feraient que 40 millions au total, ce serait non seulement économique en plus de ( les ) présenter comme une entreprise socialement responsable »

Au lieu de booster l’équipe, cette « maison de la discorde » ne sera qu’un facteur d’individualité sur le terrain. Cette individualité que nous avons reprochée aux éléphants pendant des années et qui a disparue totalement sous l’ère ZAHUI. 

Les bâtisseurs du troisième millénaire en lieu et place d’apporter leur pierre à l’édifice ont mis un gros grain de sable dans l’engrenage bien huilé de Zahui. 

Comme bon nombre de nos joueurs gagnent plusieurs millions par semaine, j’espère qu’une maison ne sera pas une « motivation » suffisante pour ne pas jouer collectif. Sinon, si cela advient sur le terrain, et que la Côte d’Ivoire perd ce match décisif face à la Zambie, il y a de forte chance pour que cette défaite ait un nom : INTERBAT !

Photo : Interbat.net


Cliquez ici pour voir la vidéo

jeudi 9 février 2012

LA PLACE DU POSTILLON

J'étais dans le waren. Rassurez-vous, cela ne vas pas devenir une habitude pour moi de parler de mes mésaventures dans le waren. Même si elles sont nombreuses. Par exemple ce matin, le chauffeur s'est garé, pour lire les titres de journaux, sans aucune considération pour nous les passagers. Mais bon, ce n'est pas de lui que je veux parler. Je veux parler du chauffeur du waren que j'ai pris ce soir. Il me donne l'occasion de m'essayer à un nouveau style d'écriture que je baptiserai : le coq à l'âne lié. On verra bien ce que ça va donner.

Je monte dans un waren. Je suis assise à la place du mort, celle à côté du chauffeur ! Pourquoi on appelle cette place ainsi? Pour la petite histoire, avant les progrès réalisés en matière de sécurité, le passager avant avait satistiquement plus de chances d'être tué dans un accident.  Il n'y avait aucun obstacle pour l'empêcher de traverser le pare-brise en cas de collision. Il était aussi le plus exposé en cas d'accident lié au refus de la priorité à droite. Fin de la leçon macabre.

Je suis donc à la place du mort. Cette place devient pour un instant : la place du crachat...ou du postillon. Palabre entre le chauffeur à ma gauche et deux passagers à ma droite pour une incompréhension sur le montant de la course. Là où le chauffeur affirme avoir prévenu dès la genèse du trajet que son tarif est de 1000 F CFA pour les deux personnes, les deux gaillards soutiennent mordicus que c'est faux et que le prix normal est de 600 F CFA les deux places. Pour 400 F CFA donc, cris, vociférations, engueulades, menaces ...et postillons en bonus pour moi. C'est alors que le chauffeur énervé, qui affirme qu'il n'est pas à 1000 F CFA près, redonne le billet de 1000 F CFA aux deux lascars. Ces derniers empochent l'argent sans hésiter (moi j'aurais refusé ou donné l'argent au premier mendiant venu ! ). Et le chauffeur de lancer:

-L'argent tu as pris là, tu vas voir ce qui va t'arriver! ça va rester dans ton ventre. 

Quoi ? On maudit aussi à Abidjan ici à cause de 1000 F CFA ? La malédiction devrait être réservée à des fautes plus graves, si vraiment elle doit avoir lieu. 
Exemple: "Tu as dilapidé tout l'héritage que ton papa a laissé pour s'occuper de la famille, en boîte de nuit! Sois maudit".
Et encore ! Cela se pardonne aussi !

A ce moment, je pense à la douzième page d'un journal Soir Info que j'ai lu il y a quelques temps . La section "faits et méfaits". Cette page contre laquelle un de nos professeurs nous a mis en garde.

-Si vous n'étudiez pas et que vous aimez la facilité, vous vous retrouverez un jour à la douzième page de Soir Infos.

J'ai une amie qui consulte régulièrement cette page pour voir si par hasard, elle ne reconnaît pas quelqu'un. Histoire de voir ce que chacun devient. Elle lit pour les mêmes raisons la page nécrologie alors...
"Ah tiens, Amy est devenue chef d'un gang de voleurs de bébé. Pff, elle chipait déjà mes stylos en cours celle-là. "
"Ah, Adélaïde est décédée ! Elle ne m'a pas ramené mon livre jusqu'ààà elle est morte! Comment je vais aller demander ça à ses parents".

LE MAUVAIS USAGE DU DRAPEAU IVOIRIEN

A chacun des matchs des éléphants, on se demande s'il y a un carnaval en ville. Pour être aux couleurs du drapeau national, tous les coups sont permis. Chapeaux à grelots, tenues excentriques, cheveux teints, visages peints. De 7 à 77 ans, elle coule la maladie du supporter qui réconcilie dans son lis les ivoiriens. Chacun en se "déguisant" ainsi, espère montrer son attachement aux éléphants et donc à la Côte d'Ivoire. Cela traduit l'espoir collectif de voir notre drapeau flotter haut dans le ciel ! Mais paradoxalement, ce drapeau est mis bien bas par certains supporters. 

Ils se couchent sur le drapeau, le piétinent de joie, s'en servent comme drap. Ils en font des boubous, des foulards, des chasubles, des caches-sexe culottes. Ils l'utilisent pour essuyer leur sueur, lors des actions particulièrement palpitantes, ou se moucher après avoir bien pleuré sur un penalty raté...sans savoir que ceci est un cruel manque de respect envers ce symbole de l'Etat.

lundi 6 février 2012

A TOUTES LES BOÎTES DE NUIT AMBULANTES....

Je monte dans un waren ce soir ! Ereintée, je prend place près d'un jeune homme à l'air civilisé. Je dis bien l'air, parce que la suite des évènements a démontré le contraire. Monsieur sort de son "baluchon", un appareil qui ressemble à un Ipad, mais qui ne peut pas être un Ipad à moins qu'il ne sorte tout droit des fabriques clandestines de l'Oncle Chinetoque ! A ma grande surprise, il nous met une chanson de Céline Dion. Pas en sourdine, vu qu'il est généreux et qu'il veut que tout le monde en profite. Je me suis mise à rire devant un tel manque de savoir vivre, de politesse et de sagesse. D'abord, j'ai voulu prendre mon vieux téléphone et mettre la musique à fond. On verrait bien si Céline Dion pourrait rivaliser avec Gadji Céli. Ensuite j'ai eu envie de lui dire:
-On ne vous l'a pas vendu avec des écouteurs ?
-Je suppose que le chauffeur vous a dit qu'il n'a pas d'auto-radio !
-Vous êtes naturellement sans gêne où vous faites des efforts?

On m'a dit une fois que si un fou te montre ses fesses dans la rue, et que toi, tu te déshabilles pour lui montrer les tiennes, c'est que tu es plus fou que lui. Lol! Donc j'ai préféré ne pas réagir pensant que le supplice allait bientôt prendre fin. C'était mal connaitre "mon fou de voisin de gauche à l'air civilisé". Ce Jukebox sur pied, cette boîte de nuit ambulante, s'est mis à fredonner la chanson, comme s'il avait été présent dans le studio d'enregistrement avec Céline.
A ce moment là, je me suis mise à prier pour que la délivrance arrive vite en repensant à l'article de Kimbo l'Abidjanais sur le même sujet : C’est décidé, j’achète un téléphone Chine-Tok ! Comme je le comprends à présent !

dimanche 5 février 2012

FOOTBALL : FRATERNITÉ ET RÉCONCILIATION A L'HONNEUR

Je pensais que les ivoiriens qui continuaient de supporter les éléphants de Côte d'Ivoire, en plus d'être des "supers patriotes" avaient un côté masochiste refoulé. Après tant de défaites, tant de déceptions, j'avais du mal à comprendre leur engouement, jusqu'à ce que je découvre qu'il y a quelque chose de bien plus profond...





Je n’aime pas le football. Je regardais accessoirement des finales uniquement, pour m’assurer que j’avais droit au meilleur. La bande à Drogba, l’équipe des éléphants de 2006, cette équipe de « All Stars », avait réussi à me donner envie de passer 90 minutes de ma vie devant 22 gaillards entrain de courir derrière un ballon, sans que je ne ressente un profond sentiment de gaspillage…car le temps ne revient pas. Après 5 déceptions en 6 ans ( 3 CAN et 2 coupes du monde), nos « favoris », m’ont fait retourner à mes premiers amours….ou mes premières haines, tout dépend du côté où l’on se place. 

CARIC-ACTU A SORTI SON HS : TÉLÉCHARGEZ LE GRATUITEMENT

Depuis quelques jours, le magazine en ligne Caric-Actu, a mis en ligne sa surprise: un hors-série gratuit reprenant l’année 2011 en dessins de presse. Des faits politiques aux culturels en passant par les sociaux, nous avons croqué les évènements les plus marquants de l'actualité nationale et internationale tout en humour.

Suivez ce lien pour télécharger le Hors Série et n'hésitez pas à laissez vos commentaires, suggestions et impressions sur les 4 articles inédits que j'ai écrit pour l'occasion et bien entendu l'ensemble du magazine. 

Il y a une caricature de moi à la fin du HS et franchement, je ne la trouve pas réussie ! Looool!

Cliquez ICI pour télécharger gratuitement le Hors Série 2011 !

vendredi 3 février 2012

LES MALHEUREUX LAURÉATS

Mon article paru dans l'intelligent d'Abidjan du Mercredi 1er Février.

La lauréate d’un concours panafricain de chant n’a pas reçu les lots qui lui avaient été promis. Une certaine Miss élue à un des concours de beauté qui pullulent en Côte d’Ivoire n’a jamais vu la couleur du terrain qu’elle devait avoir. Une autre se plaint de n’avoir rien obtenu de toutes les récompenses qu’on lui a fait miroiter. Organiser un concours et ne pas tenir ses promesses est-il un effet de mode ?

jeudi 2 février 2012

CONCOURS DE SCÉNARIO : PROCLAMATION DE RÉSULTATS

La proclamation des résultats du Concours de Scénarios de l'AJTEC-CI dont je parlais dans cet article ce fera le samedi 4 février de 10 Heures PRÉCISES à 11 h 30.
Deux Plateaux face portail de la mosquée d'Aghien à l'espace Gamm Event. Des hôtesses se tiendront près du portail de la mosquée pour vous guider. (Cérémonie sobre suivie d'un cocktail).

mercredi 1 février 2012

LEGISLATIVES : LES MORTS ONT ENCORE VOTE

Ce n'est pas facile à deviner quand on voit l'attitude de certains de nos politiciens africains, mais il y a des hommes sages en Afrique. Je crois que Birago Diop est l'un d'eux.
"Les morts ne sont pas morts" a-t-il dit dans son poème "souffles". Comme il avait raison.

Si les morts avaient pour habitude en son temps, de demeurer dans l'arbre qui gémit, dans le bois qui frémit, dans l'eau qui coule, nos "morts modernes" eux, sont dans les isoloirs.

TRADUIRE LE BLOG DE YEHNI DJIDJI

MA PAGE FACEBOOK