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dimanche 27 février 2011

BIMPE DE ASA : TRADUCTION


Vous tous, les fans de Bukola Elemide, plus connue sous le nom de ASA, rebelote.
Après "Bamidélé", voici la traduction de la chanson "Bimpé", qui est de loin ma préférée sur l'album.
Bimpé est une série de mise en garde, d'avertissements à Bimpé, une belle-sœur, qui se mêle un peu trop des affaires de la femme de son frère aîné. Cette chanson, nous fait découvrir un aspect de la coutume Yoruba à savoir, les relations entre la femme mariée et sa belle famille.
Selon mes recherches, l'épouse, par exemple, doit toujours traiter sa belle famille avec le plus grand respect peut importe les circonstances et doit même parler à ses belles sœurs, comme si elles étaient ses aînées en les appelant "tanties", même quand elle sont nettement plus jeunes. Une femme plus jeune qui a un enfant est également plus respectée qu'une autre plus âgée, qui n'en a pas. Et c'est malheureusement le cas de la narratrice qui n'a pas d'enfants.
La narratrice a donc marre du comportement de sa belle famille à son égard. Elle se plaint surtout de Bimpé, la petite sœur de son mari, qui semble plus zélée que les autres à fouiner dans son couple. Mais elle ne peut dire ouvertement à Bimpé ce qu'elle pense. Respect des traditions, oblige.
Et  pourtant Bimpé est loin d'avoir une vie parfaite. Elle se maquille de manière extravagante, n'est pas mariée et tout porte à croire qu'elle est mère célibataire.
On comprend mieux la musique rock qui traduit certainement la colère de la narratrice qui va d'ailleurs grandissant, jusqu'à la fin de la chanson.

ASA-Bimpé (Lyrics)

Bimpe n ba mi wi  (Bimpe me confronte)
O f’owo si’nu business mi  (Elle se mêle de mes affaires)
Emi ire ko l’egbe/ o kan s’aju mi bimo ni  (nous ne sommes pas de la même catégorie, tu as seulement eu un enfant avant moi. )
Mo gbo n’pe on mo mi loju ( Je t'entends me regarder avec dédain)
O l’anu gboa ni’pa business mi (Tu parles imprudemment de moi)
Oro emi ire ko l’eni (Notre bagarre n'est pas pour aujourd'hui)
Egbon re n fe mi ni (Je considère le fait que ton frère aîné soit mon mari)


Egbon re t’on fe mi lowo ni o (c'est uniquement parce que je suis actuellement ta belle-sœur)
Mo ti ya fun ooo/ egbon re, egbon re ha! (Je le respect–ton frère; ton frère ha!)
E ba mi so fun baby yen/ fun baby yen (Aidez moi à dire à cette fille, cette fille)
T’o wole yen (qui vient à peine d'entrer dans la chambre)
E ba n kilo fun/ e kilo fun, yeah (Aidez-moi à l'avertir, l'avertir…)
E ba mi so fun sisi yen (Aidez-moi à dire à cette femme)
fun sisi yen to kun atike (dont le visage est peint avec du talc)
E ba n kilo fun/ e kilo fun, ye (Aidez-moi à l'avertir, l'avertir)

Bimpe ri mi fin (Bimpe ne me respecte pas)
O wu wa omo lai si imoye (elle n'est pas compréhensive)
Mo ronu p’iwa da / omo inu mi l’on ba mi wi (J'y repense, parce que c'est quelqu'un de vraiment plus jeune que moi qui me réprimande)
Ile ana more l’Oyo/ won kunkun je m sinmi… (Quand j'ai visité mes beaux-parents dans l'Etat de Oyo,ils ne m'ont pas accordé de repos)
Ire o l’aponle/ o de fe ki eyan fe e sile (Tu n'es pas digne de respect, mais tu veux que quelqu'un t'épouse et te mette dans sa maison?)

Egbon re ton fe mi lowo ni o (Ton frère est mon mari actuellement)
Mo ti ya fun ooo/ egbon re, egbon re ha! (Je le respecte- ton frère, ton frère… ha!)
E ba mi so fun baby yen/ fun baby yen/ t’o wole yen (Aidez-moi à dire à cette fille, cette fille qui vient d'entrer)
E ba n kilo fun/ e kilo fun, yeah… (Aidez-moi à l'avertir, l'avertir…)
E ba mi so fun baby yen/ to gb’omo pon (Aidez-moi à dire à cette femme avec un bébé à califourchon sur son dos)
T’o kun atike/ e ba n kilo fun/ e soro fun, yeah (du talc sur son visage, aidez-moi à lui dire, à lui dire!)
E bami so fun baby yen ko fo s’oke/ k’o fi mi’le (Aidez-moi à dire à cette femme de sauter en l'air et de me laisser tranquille)
Tio ba wo k’o la’ri mo’le (Si elle n'est pas contente, qu'elle cogne sa propre tête contre le plancher)
E ba mi kilo fun/ ekilo fun (Aidez-moi à l'avertir, l'avertir!)
E ba mi so fun baby yen k’o fo s’oke (Aidez-moi à dire à cette femme de sauter en l'air)
K’o fi mi’le, k’o rin lo Offa (Elle devrait me laisser en paix, ou se traîner jusqu'à Offa)
E ba n ki’lo fun, e s’oro fun (Aidez-moi à l'avertir, Parlez-lui!)

Source: Gbenga Awomodu

samedi 26 février 2011

DOUBLEMENT RIDICULE

abidjan.net
Affrontement hier à Yopougon...
Selon le journal Notre Voie, des pro-Ouattara, répondant à l'appel de Soro ont saccagé un bus. Première aberration. Est-ce que les bus sont la propriété de Gbagbo?  Quand Alassane va venir au pouvoir, si jamais il vient, on aura plus besoin de bus?
Pourquoi faut-il toujours s'en prendre aux biens publics?
Deuxième aberration, de jeunes patriotes en colère, ont riposté en brûlant sept Gbakas. Loooooooooooooooool.
Les gbakas sont-ils la propriété d'Alassane Ouattara? Tous les gbakas appartiennent-ils à ses partisans?

Vous voyez à quel point la situation devient ridicule. A quel point le fanatisme politique, peut inhiber le bon sens des gens. On sait tous, où Alassane se trouve, on sait tous où Gbagbo est. Mais, c'est dans les quartiers que les gens s'empoignent, ce sont les biens qui n'appartiennent ni à l'un ni à l'autre qu'ils détruisent.

Et les ultimatums, fusent de toutes parts, les menaces aussi.
'Celui qui ne participe pas à cette révolution n'est pas digne d'être ivoirien", dit un camp comme l'autre.
Pour être digne, il faut que je meurs pour que Alassane ou Gbagbo arrive ou reste au pouvoir?
Pour être digne il faut que moi qui ne sait même où je vais habiter, comment je vais manger, me soigner, payer ma maison, j'aille donner ma poitrine pour que des gens qui mangent très bien, les mets les plus succulents, les gens dormant qui dans un palais, qui dans une chambre présidentielle du Golf, les gens qui se soignent à l'étranger quand ils s'évanouissent un peu ou souffrent d'un mal de dent, arrivent ou restent au pouvoir......
Ouvrons un peu les yeux...notre survie en dépend...

vendredi 25 février 2011

QU'EST-CE QUI SE PASSE EN CÔTE D'IVOIRE?

C'était un déferlement de blessés hier à l'hôtel SEBROKO, siège de l'ONUCI. Selon une source bien introduite, ça a chauffé aujourd'hui du côté de Boribana.
Les FDS n'ont pas faits de cadeaux aux manifestants du RHDP, de ce quartier, qui pour la plupart n'ont eu la vie sauve qu'en faisant les morts dans les caniveaux, ou en empruntant la voie lagunaire, tant bien que mal.
Cette odeur infecte de boue, de détritus, de dépôt d'égoûts, mêlé au sang qui coulait à flot, on pouvait la sentir à plusieurs mètres et il fallait avoir l'estomac solide et les intestins bien arrimés pour ne pas vomir son dernier repas.
"On ne faisait que se rassembler conformément au mot d'ordre de révolution, lancé par SORO Guillaume. Nous avons lancés quelques cailloux en direction des FDS, mais cela ne mérite pas qu'on nous tuent comme des animaux qu'en même et qu'on nous poursuive pour nous achever. Ils ne tirent même pas en l'air. " se lamentait l'un des manifestants, devant le corps sans vie de son ami, bardé de gris -gris, inutiles.
"S'ils sont garçons, ils n'ont qu'à partir à Abobo! C'est sur nous qui avons cailloux là, ils tirent. On va se venger".



Cette réaction  démesurée des forces armées serait la riposte à une embuscade qui a été tendue il y a quelques jours aux éléments du CECOS, faisant 1 mort, quelques blessés et disparus, selon les sources officielles. On dit pourtant que le bilan est plus lourd.
Est-il normal d'empêcher le RHDP de manifester quand chaque weed-end, les pro LMP font des meeting pour soutenir le Président? Non.
Est-il normal de tirer sur des manifestants aux mains nues? Non.
Mais et quand dans la mains des manifestants il y a des cailloux? La réponse devient plus délicate. Bon entre caillou et fusil il n'y a pas match, mais un caillou peut-être une arme mortelle, tout dépend de sa taille et de l'endroit qu'il atteint.
Mais pourquoi ne pas tirer en l'air?
 La commune d'Abobo, surnommée Bagdad, est-elle vraiment tombée aux mains des rebelles?
On ne sait plus ce qui se passe vraiment. Ce qui est sûr, c'est que les morts s'amoncellent, chaque camp en attribuant la paternité à l'autre.
On a l'impression de voir deux enfants qui jouent à: "c'est lui qui a commencé..."
Et la haine, la vengeance animent les cœurs.
Qu'est-ce qui se passe réellement? Certaines de mes proches sont allées faire des courses à Adjamé avant-hier, et leur voiture a été la cible de jeunes gens, qui se sont mis à leur lancer des projectiles. Elles ont eu la peur de leur vie. Elles ne sont pas policiers, elles ne sont ni RHDP, ni LMP.
Alors, qu'est-ce qui se passe finalement? Qui attaque qui? Pourquoi?

Que Dieu nous protège.....

jeudi 24 février 2011

FIVE SENSES......FOR CÔTE D'IVOIRE

Ce n'est pas usuel, mais bon,un petit poème en Anglais, une fois chaque trois ans, à la faveur d'une insomnie lol, cela ne fait pas de mal. Take care.

See, how the spark's little kiss,
make the straw blush, catch a fire.

Listen, how short music notes
and rythm father perfect bliss.

Smell, how the hint of many scents,
exhale a unique fragrance.

Touch, how every single bump and depth,
become a beautiful masterpiece pottery.


lundi 21 février 2011

RTI OU LMP TV?

RTI ou LMP TV? Pour beaucoup, la question n'est plus à poser tant la réponse est évidente. Oui, la RTI sert les intérêts du LMP. Pourtant cette dernière se targue de défendre uniquement la République. Il faut croire que depuis quelques temps LMP et République se confondent un peu.
Peu importe, moi je veux féliciter la sagacité des dirigeants de la RTI pour la célérité avec laquelle ils ont réformés les programmes de cette chaîne. Milles et une tribunes sont offertes pour communiquer autour de la crise ivoirienne et véhiculer les informations voulues "vraies": "parlons-en", "paroles fortes", "ma part de vérité".... et le tout puissant "raison d'Etat" qui est diffusé et rediffusé à souhait plus de trois fois par jours.
On ne sait pas qui a prescrit cette posologie, mais la pilule semble bien passer, puisque de plus en plus de personnes changent leur regard sur la crise ivoirienne.
On a même un JT en anglais, very good....La guerre de communication bat son plein.

"Du réchauffé, rien que du réchauffé", semble être la nouvelle devise de la "chaîne des grands évènements", devise qui porte d'ailleurs des fruits.
Les archivistes ont dû avoir du boulot ces derniers temps et de gros rhumes aussi. Dénicher les enregistrements de 1992 de Alassane Ouattara, des vieux films de Lumumba, de Thomas Sankara et autres, n'a sans doute pas été facile.
Cela fait des années que Lumumba et Thomas Sankara ont été lâchement assassinés. Nous ne les connaissions pas personnellement. Ils sont d'une autre époque, ou alors d'autres cieux. Mais regardez un peu la télévision ivoirienne et vous aurez l'impression que ce sont les plus proches parents des ivoiriens, injustement assassinés dernièrement et dont la disparition a affligé au plus haut point nos âmes.

Ce que je reproche surtout à la RTI, c'est de montrer des images d'archives, sans mentionner constamment qu'il s'agit d'archives, ce qui prête à confusion. Comme ces discours de l'HONORABLE Ben Soumahoro qui ont également été sortis des tiroirs. Ce monsieur grâce à qui j'ai connu l'expression " deux tondus et trois pelés", ce monsieur au verbe acerbe et à la verve légendaire, adepte et disciple inconditionnel de la vérité, semble bien muet depuis le début de cette crise, au point qu'il ait fallu ressortir ces anciens discours vilipendant Ouattara.
Est-ce parce qu'il pense que la vérité n'est pas dite dans toute sa clarté? On le saura bien assez tôt.
En plus, certaines archives sont équivoques. Comme ce document de Février 1992 parlant de la marche organisée par le FPI et qui a été réprimée dans la violence parce que selon Alassane Ouattara, premier ministre de l'époque, les marcheurs avaient des gourdins et des couteaux.
Selon Laurent Gbagbo, c'était un coup monté. Des loubards avaient été payé par le gouvernement en place pour casser, piller et brûler.
Et en ce qui concerne les marches du RHDP, réprimées violemment également il y a quelques mois? Qu'est-ce qui prouve maintenant, après la diffusion de cette archive qu'il n'y a pas aussi eu, coup monté, de la part du gouvernement en place... Faites attention à ce genre d'éléments, qui peuvent être interprétés de plusieurs façons.
Il y a aussi le documentaire très instructif sur la vie de Laurent Gbagbo, diffusé le Dimanche 20 Février 2011. On voit comment les appuis de Laurent Gbagbo en France, ont aidé à assoir le FPI. Comment ils ont fait publier des journaux clandestins en France, qu'ils ont fait pénétrer en Côte d'Ivoire par le biais d'amis  résidents au Burkina Faso.

Les similitudes avec Alassane Ouattara, aidé par la France et le Burkina, avec sa télévision et sa radio pirates, taxés de "parallèle", par le Général Ministre Blé Goudé,  sont un peu fortes n'est-ce pas?
Soit dit en passant, la TCI de Alassane Ouattara peut très bien elle aussi porter le nom de RHDP TV. En plus, quand on voit les images, on entend rien, et quand on entend le son, on ne voit rien. Autant dire qu'on a qu'une seule chaîne

J'adulais le Président Gbagbo jusqu'à ce qu'il ne m'inspire plus que des questions.
Il a contribué à la démystification du poste présidentiel en Côte d'Ivoire et même en Afrique. Petites chemises pagnes, discours terre à terre avec une surdose de gestes, esquissant des pas de danses ça et là, icône vivante des dictons comme:"le travail paie", "au bout de l'effort, la récompense", courageux, brave, regagnant son pays au plus fort des crises, il était bien partit, lui le fils du sergent planteur, pour faire une conquête rapide de l'espace comme MOOV.
Et puis, on a plus rien compris! Incapable de prévoir, d'empêcher ou même de mâter, ou de nous sauver de la rébellion, faisant des concessions à doubles tranchants ,  de mauvaises appréciations de la réalité, acceptant l'inacceptable, s'entourant de charognards, voleurs, pillards....
Oh, je sais qu'il est facile de critiquer quand on est pas dans la situation. Il a peut être pris les bonnes décisions. A sa place j'aurais peut être eu une fortune personnelle de 16 000 milliards, vendue âme, père et mère....
Mais le fait est que je ne suis pas à sa place. Et le résultat est là et soulève des doutes justifiés. 10 ans pendant lesquelles la Côte d'Ivoire est allé à reculons, à contre sens.

 Gbagbo  nous a montré ses limites en tant que Président... mais Alassane qui n'est même pas encore dans le fauteuil  montre qu'il est pareil, sinon pire, en voulant par tous les moyens rejoindre le palais présidentiel. Il est prêt à s'acoquiner avec tout ceux qui pourront lui permettre d'accéder à ce rêve si longtemps chéri, et à payer le prix.

Les ivoiriens font pitié et je pense que c'est ce que la RTI doit véhiculer comme information. Nous faisons pitié parce que nous sommes pris entre deux feux. Mais nous faisons surtout pitié parce que nous n'avons pas voulu  mettre en pratique le conseil que Laurent Gbagbo nous a donné en 2000."Que le peuple me retire sa confiance et que je subisse la rigueur des lois, si je trahis"...a-t-il dit lors de son investiture.
 Nous n'avons pas voulu plébisciter à la tête de l'Etat un nouveau visage ou saisir la main tendu du pauvre Francis Wodié, que nous avons même poussé à se retirer de la scène politique. Voilà où notre méchanceté nous mène. Un révérend Tagoua aurait dirigé la Côte d'ivoire avec l'inspiration divine, Adama Dahico nous aurait fait rire en disant: "Ah, ah ah ah, les caisses de l'État sont vides"...etc, etc.

Mais, non! Nous nous sommes mis dans la mains de ces deux-là et aujourd'hui l'histoire est devenue tellement "carabinée", que les conséquences sont prises pour les causes, que les causes, sont devenues des excuses...on ne comprends plus rien.

dimanche 20 février 2011

CÔTE D'IVOIRE...ON S'ENLISE UN PEU PLUS

Avec la Côte d'Ivoire, on aura tout vu. Cette crise que connaît notre pays n'usurpera pas je pense une place dans le livre des records Guinness, tant les réactions sont inhabituelles, surprenantes, disproportionnées, aberrantes, d'un camp comme de l'autre...
Couvre-feu ciblés, embargo sur le cacao ivoirien, pénuries de gaz....à présent fermeture de plusieurs banques commerciales au mépris le plus total du droit des épargnants qui ont fait confiance à ces banques.
Où allons nous? Pour Gbagbo ou pour Alassane selon le camp où on se trouve, on doit nous affamer? Nous piétiner? Nous couper les vivres, qui plus est, nos propres vivres? Qu'est-ce qui a bien pu passer dans la tête de ces gens?
Nous qui allions garder notre argent dans les banques pour ne pas que des bandits nous volent, "little did we know", comme disent les anglophones, nous étions loin de savoir que c'est entre les mains de grands criminels que nous allions déposer nos biens.
Donc, du jour au lendemain, une banque peut fermer avec toute l'épargne de ses clients, sans préavis? Ou alors, c'est dans notre pays seulement que cela se fait? On est où là?
Bien sûr la réplique du gouvernement Gbagbo ne s'est pas fait attendre: nationalisation des banques, délocalisations des comptes des fonctionnaires....Mais et les employés du privé? Comment allons nous payer l'eau, le courant, le loyer, la nourriture? Hein, M. Gbagbo? M. Alassane? Répondez-nous?
Il y en a franchement marre! Si depuis que Alassane est arrivé en Côte d'ivoire on a pas la paix, force est de reconnaître que depuis que Gbagbo est au pouvoir dans ce pays, nous n'avons pas la paix non plus.
Alors si marches et manifestations il doit y avoir, je pense que ce sera pour bouter ces deux-là or de l'univers politique ivoirien, ainsi que tous leurs acolytes.
Gbagbo, on a faim... Alassane on a faim. Gbagbo, un président qui n'est pas capable de prendre soin de son peuple, à quoi sert-il? Alassane, un président qui veut tuer son peuple et gouverner des cadavres, n'est pas digne d'occuper le fauteuil présidentiel.
Le plus risible dans tout cela, c'est que chaque camp se plait à assimiler la situation au fameux procès au temps du roi Salomon, qui mettait en scène deux femmes qui se disaient la mère d'un même enfant....Mais ils ne vont bien entendu jamais au bout de l'histoire.
La fin de l'histoire, pour ceux qui ne la connaissent pas, dit que le roi Salomon donna l'enfant à la femme qui refusa qu'on le divise en deux, et qui préféra renoncer à lui, pourvu qu'il soit vivant...
Essayons un peu d'analyser, même de manière superficielle, cette anecdote....
Celle qui aimait le plus l'enfant à renoncer à lui pour le bien de ce dernier....
Celui qui aime le plus la Côte d'ivoire devrait donc abdiquer...mais non!
Chacun reste cramponner à son siège et cite cette histoire sans la connaître ou en faisant semblant de ne pas la connaître.
Parce que la fin de cette folie serait sans doute que comme dans la série culte: HIGHLANDER, il n'en reste qu'un à la fin....

Un Panel de Présidents Africains a été mis sur pied pour tenter de trouver une solution au problème ivoirien.Ce panel en qui beaucoup mette de l'espoir, ce panel même est pour moi voué à l'échec. Non pas uniquement, à cause de la présence de Blaise Compaoré, présence à l'interprétation mitigée et faisant couler beaucoup de salive, mais aussi à cause des positions figées des protagonistes.
Si le panel conclut que Gbagbo doit quitter le pouvoir, on verra tout de suite la main occulte de Blaise Compaoré. Il y aura révolte générale du camp LMP. D'ailleurs, cela a été maintes fois annoncé par eux. On ne touche pas à Gbagbo, on ne touche pas à la Constitution.
Si le panel conclut que Alassane doit quitter son gîte douillet du Golf, c'est le RHDP qui va sortir l'artillerie lourde.
Alors à quoi sert franchement ce panel...à part faire durer le suspens? A cette allure la fin du film n'est pas pour maintenant et risque de faire pitié, très pitié....

jeudi 17 février 2011

PETITS METIERS: DEBROUILLER N'EST PAS VOLER....

Quand vous voulez vous rendre à la Djibi et que vous quittez la Riviéra Palmeraie, il y a ce raccourci, cette route passant par les Rosiers, qui comporte moult bosses, creux, trous, crevasses, cratères ...Et pourtant elle a été refaite plusieurs fois l'an passé, mais à peine quelques mois après, elle avait déjà perdu son maquillage superflu.
Mais ce n'est pas là l'objet de ce post.
Mon problème c'est que sur cette route, qui peut rajouter à sa liste de problèmes, l'eau nauséabonde qui suinte de manière continue et provenant de on ne sait trop où, il y a toujours des jeunes gens, en T-shirt poussiéreux, ou ayant le torse nu tout aussi propre, en vieux jeans élimés, troués, coupés, une pelle et un seau sale pas loin, qui se tiennent au beau milieu de la route pour demander des jetons aux automobilistes.
Cet argent leur est dû, selon eux, pour le travail qu'ils auraient accomplis sur la route, sous la canicule et qui leur aurait donné soif.
Mais quel travail ont-ils fait au juste, quand les voitures continuent de se bringuebaler cahin-caha, sur les routes cahoteuses, abimant amortisseurs et écorchant carrosserie, etc....? Soyons sérieux.
 J'en parlais à quelqu'un qui me disait que "débrouiller n'est pas voler, au moins, ils ne vont pas agresser des gens".

Ils pourraient faire au moins l'effort de combler les trous. C'est vrai qu'à l'origine le rétablissement de la route n'est pas de leur ressort et que l'initiative est louable- On sait tous que l'argent destiné à la rénovation de nos routes est actuellement dans des voitures, des immeubles, des stations d'essences et autres commerces et je parle de toutes les républiques qui se sont succédées- Mais dans ce cas, pourquoi ne pas faire un peu d'effort pour mériter les jetons reçus. Parce que imaginons un peu que 500 voitures passent à cet endroit par jour et que chaque conducteur donne 25 F, cela fait 12500 F CFA par jour ,375 000F CFA par mois! C'est déjà un salaire de fonctionnaire. Cela ne mérite pas un peu d'effort?
Et sur la plupart des routes endommagées, et il y en a beaucoup, il y a de petits groupes de jeunes qui s'adonnent à ce "travail". Certains, bien sûr, mettant plus le cœur à la tâche que d'autres, heureusement.

Un autre "travail" que je ne comprends pas est celui des "syndicats" de transports en commun. Je me trompe peut-être mais c'est ainsi que j'ai entendu appeler ceux qui chargent les véhicules aux différentes gares. Ce phénomène est récent et est en grande partie je pense, lié à la crise.

Voyez-vous même. Vous prenez vos deux pieds pour arriver à la gare, éreinté, fatigué, vous demandez machinalement où est la prochaine voiture qui charge et vous vous vous y installer lourdement, ou alors en ce qui concerne les minicars ("Gbaka") vous jouez des coudes pour trouver une place assise....et voici des gens, dit "syndicat" qui prennent de l'argent au chauffeur, parce qu'ils lui ont trouvé des clients. Diantre!
Est-ce eux qui ont réussi à force de paroles persuasives, et d'arguments solides, à vous convaincre d'aller à Adjamé, alors qu'à l'origine vous vouliez vous rendre tranquillement à Anono? Non! Votre intention en quittant votre domicile était bien de vous rendre à Adjamé. Où est donc le travail qu'ils ont abattu, qui justifie les 50 F, 100 F, 500 F, qui sont sources de tant de querelles, de violences et de bagarres.
"-Je n'aime pas ça, je vais te boter ici! Tu as mal les foutaises! Tu vas donner mes 50 F CFA, sinon, camion là bouge pas, c'est blô!", disait un de ces "syndicalistes" tout en muscle, faisant saillir les veines de son cou, en tenant un apprenti fermement au collet......
A cause de 50 F CFA, pour un travail que tu n'as pas fait...faire autant de tapage et d'efforts physiques...
 Si débrouiller n'est pas voler, sachons nous débrouiller.....

mardi 15 février 2011

MAOULOUD: DEUX JOURS DE FETE POUR LES MUSULMANS

La petite guéguerre ridicule entre le Président Laurent Gbagbo et son compère Alassane Ouattara continue, nous enfonçant chaque jour un peu plus loin dans le bourbier. Aujourd’hui c’est la fête musulmane du Maouloud qui pose problème.
Alors que le gouvernement Gbagbo a décrété Mardi comme jour Férié, c’est sur le Mercredi que ceux du Golf ont jeté leur dévolu.
Jusqu’à quand cette mascarade va-t-elle continuer ?>Tous les prix ont grimpé sur le marché, il y a une grave pénurie de gaz...la grande bouteille est passée de 5000 FCFA à 8000 FCFA puis à 15000 FCFA aujourd'hui dans certains quartiers d'Abidjan. Une rupture de l'approvisionnement en essence plane sur nos têtes, sans compter les banques qui sont entrain de fermer...tout comme les entreprises qui licencient en masse....mais cela ne leur dit rien....
Tantôt on donne Gbagbo deux minutes ou trois secondes pour quitter le pouvoir....
Tantôt  c'est à Alassane qu'on demande de déguerpir du Golf avant la fin du mois.
De fin du mois en fin du mois, voilà plus de trois mois que cette affaire dure, ravivant dans les mémoires les souvenirs encore intact de la petite guerre initiée par les rebelles qui a finalement engendré dix années de crise.Sommes nous prêts à perdre encore dix ans pour ces deux-là? Il n'y a pas d'autres hommes intelligents, vaillants, aimant la Côte d'ivoire et Dieu, pouvant conduire ce pays vers son renouveau?

samedi 12 février 2011

LES PETITES HISTOIRES DE YEHNI N°3

Charles,

Ma lettre te surprendra sans doute. Je viens de me rendre chez mes parents à San Pedro avec le petit. Tu le sais puisque tu m'as remis de l'argent pour contribuer à l'achat des médicament de Maman. Je t'ai appelé sur ton cellulaire pour t'informer que je suis bien arrivée à destination et que le chauffeur avait écouté tes remontrances et conduit prudemment. Je t'ai aussi dit que  je t'avais laissé quelque chose sous mon oreiller avant d'éteindre mon téléphone. Je suppose donc que si tu lis cette lettre, c'est que tu es sûrement rentré du travail. Peut-être même plus tôt que prévu, puisque je te sais très curieux.

En fait je t'ai menti. Maman n'est pas malade. Elle se porte même très bien. J'avais juste peur de ta réaction face à la nouvelle importante que je veux t’apprendre. 

jeudi 10 février 2011

BAMIDELE DE ASA: TRADUCTION


Tous les fans de Asa seront sans doute heureux d'avoir les paroles et la traduction du titre BAMIDELE, qui figure en bonus Track sur son dernier album Beautiful imperfection.
La chanson traduite par des personnes comprenant le Yoruba serait la complainte d'une jeune fille amoureuse d'un dénommé Akinyélé, avocat bien plus âgé qu'elle, qui ne veux pas rendre leur histoire d'amour légale en l'épousant. Elle se retrouve enceinte de Akinyélé qui refuse de reconnaître l'enfant à naître. C'est ce qui met la jeune fille en colère et la pousse à le suivre partout pour lui rappeler les promesses qu'il lui a faite pour la convaincre de se donner à lui et le sommer de l'accompagner chez son père pour payer la dote. Tel est le message de la chanson.
Akinyélé ne veux payer de dote, il lui propose plutôt un mariage à huis clos à la mairie, ce que la narratrice n'admet pas. Akinyélé se détourne d'elle et s'adonne à l'alcool, la gloutonnerie et se met même à courtiser d'autres filles.

Asa – Bamidele (lyrics)
 
Binu e ba dun (Que tu sois heureux)
A binu e o ba dun (Que tu ne le sois pas)
On lati bamidele (Tu dois me suivre à la maison)
Bi o ba fe (Que tu en ai envie)
Abi o ba ko ye (ou pas)
On lati bami dele bami (Tu dois me suivre dans la maison de mon père)
Akinyele wants to marry wife(Akinyélé veux épouser une femme)
He don’t want to pay some bride price (Il ne veut pas payer de dote)
You better find it (Tu ferais mieux d'en trouver)
Akinyele omo Jinadu (Akinyele fils de Jinadu)
He don’t want to pay some brideprice (Il ne veut pas payer de dote)
You better find it (Tu ferais mieux d'en trouver)
Akinyele o……
Otutu mu mi (J'ai froid)
Eyin nro mi o (Mon dos me fait mal)
Wa bamidele bami (Viens, suis moi dans la maison de mon père)
Se be the same thing lo sofun mi lano (Après tout, c'est la même chose que tu m'as dit hier)
Mo tun de (Je suis là encore une fois)
Wa tele mi mole (Viens, Suis moi à la maison!)
Lawyer alagidi (Avocat têtu!)
First class lier( grand menteur)
Alakori sanwo koto jo be (stupide et obstiné, paye avant de manger)
Iya mi lo bimi (Ma mère m'a mis au monde)
Baba mi lo to mi (Mon père m'a éduquée)
Mi o kin somo registry (Je ne suis pas pour un mariage sur registre)
Alakowe lawyer( Avocat expérimenté)
Akinyele o…..
Lawyer alagidi (Avocat têtu)
First class lier(grand menteur)
Alakori sanwo (Stupide et obstiné, tu dois payer)
Koma mumu (Tu ne fais que boire)
Koma jeun (Tu ne fais que manger)
Koma somo lomo (Tu ne fais que flirter)
Akinyele o…..

Comme toute chanson en langue africaine, il y a parfois quelques nuances qui donnent lieu à différentes interprétations.
Au niveau de la dernière partie, j'ai obtenu une autre possibilité de traduction.
 
Komo mumu (pour que l'enfant puisse boire)
Komo jeun (pour que l'enfant puisse manger)
Komo somo lomo (pour que l'enfant puisse être un enfant)...

Certains pensent par contre que la jeune femme n'est pas enceinte de Akinyele et qu'ils n'ont même pas été intimes compte tenu de la phrase "paye avant de manger".
Or chez les Yorubas, "Otutu mu mi (J'ai froid), Eyin nro mi o (Mon dos me fait mal)" seraient des expressions souvent utilisées pour faire référence à l'état de la femme enceinte.


Amis Yoruba, éclairez nous sur la bonne interprétation!
Stay blessed!!!


Source: Gbenga  Awomodu


jeudi 3 février 2011

GRABUGE A LA MAIRIE DE COCODY

Ce matin il ne faisait pas bon se trouver à la mairie de Cocody et pour cause un affrontement a failli avoir lieu entre la police et la jeunesse patriote à majorité composée de Fescistes.....
Quelle était donc la raison de ce remue-ménage? De source sûre, tout a commencé quand monsieur KKB, Kouadio Konan bertin, Président de la JDPCI, membre et militant actif du RHDP, a eu l'audace, le malheur de se rendre à la dite mairie pour faire un document administratif. Très rapidement, la nouvelle à fait le tour et un cordon humain s'est formé autour de l'établissement refusant que KKB, quitte le bâtiment.
Ces jeunes faisant preuve d'un zèle immense auraient pour certains, faisant fi des armes qu'ils possèdent, saisis des policiers au collet tout simplement et criés des menaces à ces représentants de la loi,  parce que ceux-ci étaient venus assurer la protection de M. KKB pour lui éviter un lynchage dans les règles.
Leur colère, les jeunes l'ont justifié ainsi: "ils interdisent aux gens d'aller au travail et il vient faire ses papiers administratifs pour quoi? C'est de la foutaise!"

Vous pensez-qu'ils ont raison ou tord?
Comment jugez-vous l'attitude de KKB?

mercredi 2 février 2011

....DIXIT TINA SPENCER GLAMOUR

Qui ne connaît pas Tina Spencer, l'égérie du "sexicisme", selon ses propres termes, la créatrice de la sexymoulance, l'ex femme de Won Pierre, la mère de DJ ARAFAT?
Dans l'univers audio visuel ivoirien dominé par la crise, les marches, les condamnations, les ultimatums, les "raisons d'Etat",  Issa Sangaré Yeresso n'a pas vraiment eu une mauvaise idée, en invitant Tina Glamour à son émission "EN TOUTE FRANCHISE", ce Mercredi.
S'il est réputé pour ne pas mâcher ses mots dans cette émission et pour agresser pratiquement ses invités, il a trouvé à qui parler en rencontrant cette dame qui n'a pas sa langue dans sa poche....et qui dit ce qu'elle pense... parfois de manière  crue... Après sept ans d'absence, elle compte sortir très bientôt un nouvel album.
Morceaux choisis.......

TINA: Je suis allée à New York quand j'avais un an....j'ai grandi dans l'hexagone...
ISY: ...mais New-York, ce n'est pas l'hexagone

TINA:"Je suis chanteuse....je ne tousse pas dans le micro"

TINA:"...je ne suis pas gynécologue..je parle du côté scénique, vestimentaire et changement de mentalité"

TINA:"Je suis allée à l'école, je crois que si on fait une dictée tout de suite, c'est toi qui aura zéro, pas moi..."

TINA:"Je ne bois pas...je me désaltère"

"TINA: si on m'attrape parfois pour monter sur scène, c'est parce que je suis myope. J'ai de grands yeux mais je ne vois pas bien...
ISY:Vous êtes myope...mais quand c'est pour attraper le verre là, vous voyez très bien...."

"TINA: j'allaite mes enfants pendant un mois...je leur donne le sein...et puis je m'occupe de mon corps...puisque je travaille avec mon corps.
ISY: un mois...c'est peu...ce n'est pas ce que les médecins recommandent...
TINA:Est-ce que c'est le médecin qui travaille avec mon corps. Mon corps, c'est mon entreprise. Tu as fini de me faire accoucher...c'est fini...je prends les médicaments...ton travail est terminé."

"TINA: Je viens avec un matelas sur scène...
ISY: Vous venez avec un matelas...donc vous venez avec le complément aussi...
TINA: Mes compléments ce ne sont pas des êtres humains...ce sont mes danseurs...
ISY:Mais les danseurs sont des êtres humains"
Tina en pleine prestation

TINA:"Grâce à moi les femmes sont désenclavées dans la tête"

TINA:"Je me suis mariée légalement, j'ai divorcé légalement...Issa, tu as une mentalité constipée"

TINA:"Je suis une femme moderne...je ne suis pas rurale"
 
TINA:"On a jamais vu mon pubis, on n'a jamais vu mes orifices"

TINA:"Une femme ne doit pas porter de slip qui ressemble aux couches d'un bébé de deux ans"

mardi 1 février 2011

RUNNING BACKWARDS FROM ABBY BECKLEY

J'ai lu cette histoire courte sur un site populaire Nigérian bellanaija.com et j'aimerais la partager avec vous. J'espère que ma traduction est compréhensible. Stay Blessed!

Je n'ai pas pu m'empêcher de pleurer depuis que j'ai appris la nouvelle. La dernière fois que j'ai parlé à mon père, c'était il y a cinq ans. Et maintenant il est parti et je ne lui reparlerai plus jamais.
Alors que j'étais assise là, dans l'avion me ramenant à la maison, trempant encore un autre mouchoir, je ne pouvais pas m'empêcher de penser à notre dernière conversation. 

******************* 
Tout avait commencé très tranquillement; nous avions déjà discuté de la façon dont mes études universitaires en Angleterre allaient et de qui était mon professeur préféré. Nous avions mis en évidence les problèmes liés à l'économie d'aujourd'hui et comment, si nous étions à des postes de responsabilités, le pays ne connaîtrait pas les troubles dont il souffrait aujourd'hui. Mon père et moi avons toujours pensé que nous pourrions faire mieux que tout le monde, constamment en quête de perfection. Puis il a demandé, je me souviens exactement de ses paroles: "Alors, et au sujet des garçons?"
«Quels garçons? Papa, je n'ai pas le temps pour eux, de toute façon comme tu le dis, mes livres sont mes petits amis, ai-je dit en riant. Mon père a rit aussi.
"Hmmmnn," Fum Fum"dis la vérité à ton  vieux père,  je sais qu'il y a quelqu'un. "
"Ok, ok, son nom est Tim."
"Tim? Donc, il est blanc? "
"La dernière fois que j'ai vérifié, oui il l'était, ai-je dit avec un sourire.
"D'accord, mais c'est juste pour un temps, tu sais que tu dois revenir et te marier avec quelqu'un d'ici."  
"Oh, tu m'as trouvé un mari ici?" lui ai-je dit toujours souriante.
"Tu te souviens de mon ami M. Dolapo? Et que son fils, Toyin, est un garçon très gentil. Il s'est fait une bonne situation dans un cabinet de conseil en gestion de l'île, "mon père m' a répondu, tout à coup très sérieux.
"C'est une bonne chose pour lui ... où veux-tu en venir, papa?" dsemandai-je, ne souriant plus.
"Eh bien, tous les deux, vous aviez l'habitude de jouer ensemble quand vous étiez petits et je pense que maintenant que vous êtes plus âgés et que vous avez vu le monde , vous feriez un très beau couple."
"Toyin Dolapo et moi? Un beau couple? Papa, il avait l'habitude de lécher la morve de son nez, puis d'essayer de m'embrasser! " J'ai commencé à rire: 'Papa, s'il te plaît ne plaisante pas comme ça! Je vois d'ici le jour du mariage; moi, le suivant partout avec un mouchoir au cas où il aurait une envie pressante de se moucher "J'ai été secoué de rire, mais je me suis arrêtée quand j'ai réalisé que mon père ne partageait pas ma joie!
 "Papa tu n'étais pas sérieux, n'est-ce pas?"
"Et si je le suis? dit-il.

Soudain, j'ai senti mon indignation se lever.  "Je ne le crois pas! De tous les hommes dans ce pays, je mettrais Toyin Dolapo au bas de la liste, "je lui ai dit avec défi.
"Eh bien, je te recommande de le replacer au sommet parce qu'il est celui que tu vas épouser!"
"Hey! Qu'est-ce que ce que j'entends? Papa ce n'est pas le dix-neuvième siècle! Tu ne peux pas choisir mon mari pour moi! "
"Il semble que je viens de le faire et tu ferais mieux de te faire à l'idée très rapidement parce que son père nous emmène dîner ce soir!" 
 Le tout a été un tel revirement soudain que j'étais assise là, pendant un court moment d'attente, espérant qu'il dise: "Fum 'Fum je vois que ta scolarité en Angleterre a finalement fait disparaître toute parcelle d'humour en toi," mais il ne l'a pas fait.
Au contraire, il a dit: «Portes l'un de ces ensembles en dentelle que ta mère a acheté pour toi», puis il a quitté la salle. J'ai été stupéfaite.
Je suis allée trouver Tantie Molara. Mon père a toujours parlé d'elle comme ma mère, mais ma propre mère en fait, est morte quand j'avais trois ans. Tantie Molara avait été la meilleure amie de ma mère et elle et mon père se sont mariés cinq ans après sa mort. Personne ne soupçonnait un acte criminel parce que leur mariage ressemblait plus à un contrat de camaraderie; leur chagrin commun les avait réunis et ils étaient devenus les meilleurs amis. Mon oncle du côté de mon père m'a dit qu'il n'y a jamais eu  l'intensité de la passion, que mon père ressentait pour ma mère, entre eux.
Je l'ai trouvée dans la salle à manger, aidant Lolade, ma demi-sœur, à faire ses devoirs. "Manty tu as entendu parler de cette folie?" Manty a toujours été le nom par lequel je l'appelais.
«Quelle nouvelle folie?"a- t-elle demandé, en me regardant. Lolade leva les yeux aussi avec un sourire timide. 
"Papa essayant d' usurper l'identité d'un entremetteur, est-il entrain de me taquiner? "
"Entremetteur? Aah, Toyin Dolapo ... "
"Tu le savais? Je ne peux pas croire que tu ne m'as rien dit!"

Je n'ai pas pu cacher le sentiment d'être trahie dans ma voix.
"Funmi, tu le sais, je t'en aurais parlé si ton père n'avait pas insisté pour aborder le sujet avec toi personnellement."
"Tu veux dire qu'il était sérieux? Sérieusement sérieux? " 


Oui mon père avait été sérieux et j'avais pris le prochain vol disponible pour l'Angleterre, sans me soucier du dîner avec les Dolapos ou de quoi que ce soit d'autre d'ailleurs.  
J'ai été beaucoup trop irrité de ce que mon père avait en réserve pour moi. Pour qui se prenait-il pour espérer faire un choix aussi important à ma place, une décision qui changeait toute une vie, et penser que j'allais être d'accord?
Il m'envoyait des emails en permanence, puisque je ne prenais pas ses appels téléphoniques. Au début, il a plaidé avec moi pour que je retrouve mes sens, accepte la situation et  retourne à la maison les prochaines vacances afin que je puisse réellement rencontrer Toyin. Ensuite, lorsque cette approche n'a pas eu la réponse souhaitée, il a menacé de venir en Angleterre et me traîner de force au Nigéria pour que je le rencontre. Après un moment il a cessé de me  menacer, il envoyait des e-mails se terminant par: «Pardon, revois ta position".
J'ai commencé à me sentir ingrate, mais toujours dans mon bon droit. Mon père ne pouvait pas me forcer à épouser un gars prétentieux que je ne connaissait pas vraiment. Je voulais faire mes propres choix en ce qui me concernait.
Et maintenant, mon bon droit a fait que je n'ai pas pu lui dire au revoir. 



***************

Tantie Molara est venu me chercher à l'aéroport Murtala. J'ai été très surprise car normalement , le chauffeur, Dimanche, m'aurait prise. Elle s'est mise à pleurer dès qu'elle m'a vue, moi aussi et elle était  floue à travers mes larmes quand je l'ai embrassée.
"Tu es venu par toi même",  lui ai-je demandé.
Elle hocha la tête, des gouttelettes salées tombant sur sa blouse en pagne.
Quand nous sommes allés au parc automobile, je me suis mise à chercher la Mercedes bleue, qu'elle utilisait normalement.
"Où as-tu stationné?" Demandai-je.
Elle m'a montré une vieille Honda, "Là-bas," elle a dit.
J'ai été un peu confuse, «A qui est cette voiture?"
"Je l'ai empruntée pour que je puisse venir te chercher," Tantie Molara a expliqué.
"Empruntée?" Soudain, j'ai eu chaud et ce n'était pas seulement à cause du soleil de Lagos qui brillait.
"Manty qu'est-ce qui s'est passé?" J'ai demandé craignant la réponse.
"Monte dans la voiture, je vais t'expliquer sur le chemin du retour, a t-elle dit.
En conduisant, Manty m'a dit la façon dont les jeunes partenaires de mon père , au sein de son entreprise avait comploté en secret pour la racheter et le chasser de sa propre compagnie qu'il avait mis sur pied avec ma mère 29 années auparavant. Tous ses soi-disant amis lui avaient tourné le dos, à l'exception des Dolapo et des Martin.
Les Dolapo étaient une famille immensément riche; M. Dolapo et mon père se connaissaient depuis l'école et étaient les meilleurs amis. Il avait rappliqué pour essayer d'aider mon père à se refaire, mais avec mon absence, il avait perdu sa volonté et sa détermination.
Quand Manty m'a dit tout cela, j'ai commencé à pleurer à nouveau.
 
C'était donc de ma faute si papa n'avait pas pu reprendre ses affaires à nouveau. Mon orgueil avait obstrué mon bon sens. Toutes les fois où il m'avait dit de revoir ma position, sans que je ne l'écoute! Têtue! Insensée! Je secouais la tête et était inconsolable.
Lorsque nous sommes rentrés Lolade est sortie de la maison et m'a embrassé en pleurant. Dieu merci, la maison était notre propre propriété.
"Je suis tellement désolé, lui répétai-je maintes et maintes fois.
   
Je ne pouvais pas dormir à la veille de l'enterrement. Je ne pouvais pas supporter l'idée que mon père, qui avait toujours été le plus fort, celui qui était resté avec moi, s'en était allé aussi. Je me sentais incroyablement seule au monde. Manty m'avait aussi dit que Toyin serait là à l'enterrement. Elle m'a demandé d'être amicale car un mariage réussi  avec lui aurait assuré notre avenir. Au début, je n'arrivais pas à croire qu'elle ai ramené ce sujet à nouveau. C'était la raison pour laquelle j'étais partie. Et puis, elle a également expliqué que c'était ce que papa aurait voulu . Je ne pouvais pas argumenter avec elle. J'étais déterminé à faire sa volonté.
Après que tout le monde ai quitté le cimetière, je suis resté là en  regardant le monticule de terre qui avait été placé sur mon père. Je voulais pleurer mais je n'était plus capable; j'avais utilisé les dernières réserves de larmes que j'avais. Soudain, je sentis quelqu'un s'approcher, il était probablement l'un des travailleurs du cimetière et il avait besoin que je parte pour qu'il puisse poursuivre son travail. Je levai les yeux et regardai ce visage qui était caché par le soleil  en contre-jour.
«Je suis désolée, balbutiai-je," je pars maintenant ... "
"Ce n'est pas à cause de moi, je l'espère, a dit une voix d'une profonde douceur.
La personne a bougé pour que je puisse voir son visage. Je ne le connaissais pas mais je me suis vite rendu compte que je le regardais avec la bouche ouverte. Quel spectacle j'ai du donner: les yeux rouges et bouffis ma bouche bée, comme une sotte. Il était très beau. Tout sur son visage était admirablement bien proportionné. Il m'a souri et mon ventre a fait de drôles de choses.
"Comment avez-vous connu mon père?" Je lui ai demandé.
«Il était un très bon ami à moi, une sorte de mentor pourrait-on dire, reprit-il," tu dois être Funmilayo, il m'a beaucoup parlé de toi. "
Comme il parlait, il semblait me diriger vers le parking.
«Ton père était un homme très bon, il était noble et dans les affaires, il agissait toujours honorablement contrairement à ses partenaires."
«Tu étais au courant de ça?" Je lui ai demandé, inquiète.
"Oui, je suis ..."
Je ne l'ai pas laissé terminer, "Tu as travaillé pour mon père?" Ma colère grandissait.
"Eh bien non, je ..."
"Alors, comment le sais-tu?" J'ai lancé.
"Parce que je ..."
'Cette trahison était connu de tous?" .
"Non, mais je ..."
"Je te prie de m'excuser!". J'ai rejoint rapidement la Mercedes noire qui nous avait amenés ici.
Manty avait tout arrangé pour les funérailles, je ne sais pas comment ni où elle a obtenu l'argent. La situation financière de la famille était précaire. Mon père avait vendu de nombreux atouts comme un moyen de me tenir à l'université, mais elle avait réussi à organiser une très respectable cérémonie d'adieu pour lui. Je l'ai embrassée dès que je suis entrée dans la voiture.
«C'est bien," elle a dit.
Je ne savais pas trop pourquoi mais j'ai hoché la tête. 
Le repas funèbre a eu lieu dans un club très sélect à Ikeja, réservé exclusivement aux membres.
Mais je n'arrivais pas à comprendre comment Manty avait réservé la salle, puisqu'elle n'était certainement pas un membre et que mon père non plus ne l'avait pas été. Lorsque je lui ai demandé elle m'a dit de ne pas m'inquiéter. Je me demandais qui son bienfaiteur secret pouvait être.
J'ai dû faire le tour pour saluer tout le monde avec Manty. J'ai dit bonjour à la famille Martin. Mme Martin m'a embrassé et m'a dit d'être forte. M. Martin a rappelé des histoires au sujet de mon père, comment il draguait ma mère. Lorsque je me suis approché pour le saluer, il m'a prit par la main et fait remarquer combien je lui ressemblait bien qu'ayant les manières de mon père.
"Ils seront tous deux vivants en toi" a-t-il dit.
J'ai hoché lentement la tête, me sentant prête à pleurer, puis quelqu'un a attiré mon attention: c'était l'homme du cimetière. Il me regardait et me souriait de manière encourageante. Je pris une profonde inspiration et sourit. J'ai continué à me promener avec Manty, captant son regard de temps à autres,  je ne savais pas pourquoi mais à chaque fois qu'il me souriait, je me sentais plus capable de continuer.  


Nous sommes allés saluer les Dolapo, Dieu merci, Toyin n'était pas venu, je ne pouvais pas faire semblant de m'intéresser à lui, surtout en face de cet autre homme. Mme Dolapo a caressé ma joue et m'a dit que le temps était un grand guérisseur. Une fois encore, j'ai hoché la tête, étant trop émotionnellement vidée pour faire autre chose.
Ensuite je suis allée trouver Lolade. Alors que je la cherchais, quelqu'un  s'est approché de moi, c'était lui.
"Tu t'es bien comportée, tu es forte comme ton père. "
"Je pense que c'était le problème, parfois, nous nous ressemblions trop, chacun refusait de se plier à l'autre. C'est pourquoi je suis restée loin pendant cinq ans. "J'ai expliqué.
"Vous vous êtes disputés à propos de quelque chose?" a-t-il demandé.
"Oui, il a voulu choisir mon mari pour moi."
Il leva un sourcil: «Je ne peux pas croire que ton père ferait une chose pareille."
"Eh bien, il l'a fait! Tu vois ce couple là-bas? "Je lui ai dit en pointant discrètement du doigt, les Dolapo.
"Oui, je les vois."
"Mon père voulait me faire épouser leur fils, qui, la dernière fois que je l'ai vu, était un garçon morveux qui  essayait de m'embrasser, mais ne me laissait jamais jouer sur ses jeux d'ordinateur. Je pense qu'il avait peur que je le batte. "
"Vraiment?" a-t-il dit.
J'ai hoché la tête puis soupiré.
"C'est pourquoi tu t'es enfui? A cause d'un petit garçon prétentieux? "Je pense qu'il essayait de ne pas paraître trop incrédule.
"Tout cela semble si futile maintenant. J'aurais pu au moins le rencontrer, je suppose. "
"Oui et il peut avoir appris à se moucher depuis."
Je ne pouvais pas m'en empêcher de rire. Je me suis sentie mal de rire à l'enterrement de mon père, mais c'était exactement le genre de chose qu'il aurait dit.
"Tu as un rire charmant" m'a-t-il dit.
"Je t'en remercie ... '
Fumilayo! Où étais tu? Manty te cherchais. "Lolade a dit en s'approchant de nous. "Je vois que tu as finalement rencontré Toyin, elle a dit elle avec un sourire malicieux.
"Toyin? Il n'est pas venu! Et je suis censée me marier avec quelqu'un comme ça! " ai-je dit méprisante.
«S'il n'est pas venu, pourquoi est-il debout, juste à côté de toi? "
Je me suis retournée avec l'horreur pour regarder l'homme avec qui je parlais.

'Toyin?"
"Je plaide coupable", il a dit en me souriant timidement.
«Moi, je ... je suis tellement ... Je suis tellement ... balbutiai-je.
"Je le suis aussi, a-t-il  dit en riant, allons-nous asseoir quelque part? "
J'ai hoché la tête. Il m'a pris par la main et m'a conduit jusqu'à une chaise tout comme il m'a pris par le bras et m'a conduit jusqu'à l'autel le jour de notre mariage un an et demi plus tard.
J'aurais dû faire confiance à mon père parce qu'il se trompait rarement. Il avait vu en Toyin les mêmes qualités qu'il avait en lui-même, moins la nature obstinée, et avait su que c'était ce que je rechercherais chez un homme. Il avait raison, mais a eu tord dans la manière  dont il a véhiculé son idée. Il aurait dû savoir, que j'aurais résisté à toute menace. Je suis encore à essayer de me pardonner le fait que j'ai perdu tout ce temps à m'enfuir en lui faisant beaucoup de peine.

Je me console à l'idée qu'il n'a plus à se soucier de moi et qu'il est avec ma mère quelque part, ensemble. C'est drôle parce que Manty se console avec la même pensée. Elle est également très heureuse à l'idée d'avoir des petits-enfants! Puisque mes parents vivent à travers moi, je vais vivre à travers eux.

TRADUIRE LE BLOG DE YEHNI DJIDJI

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