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mercredi 3 mars 2010

PROBLEMES D'INSALUBRITE

Pendant le cours de cet après-midi, un débat survint soudainement: "les toilettes des filles sont dans un état d'insalubrité avancé! Causes et tentatives de solution".
Je vous épargne les détails, mais il en ressort que c'est un problème d'éducation. Et ce problème n'est malheureusement pas uniquement l'apanage des filles, ni l'insalubrité, celui des toilettes de mon école.
Partout, dans la ville d'Abidjan, l'insalubrité gagne du terrain, quittant les quartiers dits précaires pour grignoter de grandes portions de quartiers résidentiels. Les amas d'immondices règnent en maîtres sur la ville et les voir en plein milieu d'une route ne choque plus personne. On se dit qu'il y a des personnes payées pour ramasser et donc que nous pouvons nous comporter comme des porcs. C'est à cœur joie que nous participons à la détérioration de notre environnement.
Une fois, le conducteur d'un dernier modèle de BMW aux vitres teintées, descendait sa vitre à commande automatique pour envoyer valser sur l'autoroute, un sachet plein d'épis de maïs et d'orange sucées. Vraiment! la saleté n'a plus de classe sociale!
Quand je pense que mon sac à main contient toujours des morceaux de papiers et des sachets que je jette une fois arrivée à domicile, je me demande si je ne mène pas une bataille perdue d'avance.
Je me suis rendu compte qu'en fait, il y avait une étroite corrélation entre l'insalubrité et la prolifération des vices dans notre pays. Nos mentalités pourries, débauchées, ont finispar rejaillir sur notre environnement par une pollution ambiante. Les hommes qui urinent, sans pudeur aucune, dans les rues, exhibant à qui veut le voir et à qui ne veut même pas en être gratifié, le spectacle de leur intimité.
On dira peut-être que j'exagère, mais le Ghana, notre cher voisin est un exemple de propreté La différence est nette quand on quitte la frontière ivoirienne pour pénétrer dans ce beau pays! La différence est même honteuse!
En matière de propreté, la Côte d'Ivoire est encore plus en retard que sur son processus électoral.

Et c'est dommage, pour les deux réalités.

Stay blessed!!!

8 commentaires:

  1. On peut retirer un porc de sa porcherie, mais on ne peut pas retirer la porcherie du porc. C'est une question de mentalite et d'ordre interieur. Un être saint (corpset esprit) ne peut produire qu'un environment sain. Les ivoiriens ont un complexe de superiorite sous regionale et ils don't toujours vexe quand on cite le Ghana en exemple car le cas ghaneen fait ressortir les tares d'une societe ivoirienne aux abois.

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  2. @Tanya, le pire c'est que au niveau gouvernemental on ne sait plus qui blâmer:
    Les mairies, le district, le ministre de l'environnement???
    Chacun rejette la faute sur l'autre et le peuple demeure muet!!
    Muet de honte!
    En effet les montagnes d'ordures qui sont partout n'ont pas été déposé là, par le ministre, le gouverneur ou le maire!!!

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  3. C'est un probleme d'Etat, et l'Etat c'est nous tous. Les ministres ne sont qu'un echantillon de la population.Si on ne s'implique pas dans la resolution de ce fleau, les ministres ne s'impliqueront pas plus (d'ailleurs ce n'est pas le ministre de la salubrite qui viendra balayer nos maisons). Et meme si ils le faisaient, tant que le peuple se complait a vivre au milieu d'immondices rien ne changera. Il y aura toujours des gens pour jeter des ordures a 2cm des poubelles et d'autres pour salir des endroits qui viennent d'etre netoye. D'un autre cote, le gouvernment ne s'appliquera a rien sans l'insistance du peuple.

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  4. La question du ramassage des ordures ménagères a toujours été en Côte d'Ivoire un sujet chaud. Je sais qu'il y avait un temps c'était le ministère de Mel qui s'en occupait. Concernant les ordures qu'on aperçoit ça et là, je me dis aussi que c'est une question d'éducation. Les gens ne savent peut être pas qu'un environnement sale est cause de maladies plus ou moins graves. m oi aussi je collecte mes ordures dans mes poches jusqu'à ce que je croise une poubelle. Je me dis souvent que c'est aussi notre faute, nous qui nous soucions de l'insalubrité si les rues sont devenues des dépotoirs. Combien d'entre nous ont déjà interpellé quelqu'un qui jette ses ordures dans la rue? Essayez de sensibiliser les autres c'est aussi notre devoir. L'État ne peut pas tout faire.

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  5. @Ben Youssef, je suis d'accord avec toi.Mais est-ce que les gens qu'on sensibilise se laisse toucher par le message que tu veux faire passer? Exemple palpable ta salle de classe!! lol!!!!!

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  6. Selon la vision que j’ai de la situation, la résolution du problème de l’insalubrité passe inéluctablement par une volonté étatique. Je ne crois pas que le peuple puisse de lui seul prendre la décision de changer ses habitude s’il n’y ait pas incité ou contraint. Les changements sociaux ont de tout temps été l’objet d’une personne ou de quelques personnes qui ont transmis leur vision aux autres et ont su organiser le mouvement pour finalement aboutir à une évolution des comportements. Cette réalité est encore plus vraie dans les pays du tiers-monde où la population est en majorité analphabète et vit en-dessous du seuil de pauvreté. Dans ces conditions, où le combat pour la survie est quotidien, la salubrité devient le cadet des soucis. Dans les pays développés, on peut espérer que la population s’auto régule vu qu’elle est en majorité instruite. Ce qui n’est pas le cas sous nos tropiques. Au Ghana, la revolution propre ne s’est pas faite seul ni n’a commencé par le peuple. Il y a eu une volonté de l’administration Rawlings pour en finir avec l’insalubrité. Mais en Cote d’Ivoire, les problèmes d’ordre social sont tous rélégués au dernier plan pour laisser la place aux intérets politiques et personnels.
    Pour moi, la solution est la suivante : aménagements de la voirie et amélioration du système de gestion des ordures ménagères, sensibilisation nationale, pénalisation des actes d’insalubrité. Il faut créer les conditions de maintenir nos villes salubres, sensibiliser et reprimer. Je crois qu’ainsi, les comportements changeront.

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  7. @spiderlaptop, brillante réflexion de ta part!! Quoique je continue à soutenir que l'effort dois être conjoint!! Population et gouvernement! Ce ne sont pas les ministres qui vivent dans l'insalubrité. C'est nous!! On doit en prendre conscience. Dans leurs voitures et leurs maisons climatisées, c'est à peine s'ils respirent l'air ambiant!!!!
    Côté instruction, même nos grand-mères illettrées du village ont des notions de propreté qui surprennent!! C'est nous qui sommes en ville qui faisons n'importe quoi. Bien que, ma foi, tous ceux qui vivent en ville ne sont pas instruits.

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  8. Je veux bien que le peuple prenne conscience… mais comment cela se fera-t-il ? la société civile n’est pas organisée ; comment fédérer les efforts pour en arriver à un changement de comportement ? la seule structure qui soit en mesure d’avoir un impact national, c’est l’Etat. C’est la triste réalité de nos pays tiers-mondistes… c’est pourquoi j’affirme que le changement ne viendra pas du bas ; mais bien d’une volonté étatique. A moins que de bonnes volontés ne se décident à faire de cette plaie une affaire personnelle. Mais même à ce niveau, si les infrastructures n’existent pas pour gérer les ordures ménagères, si les systèmes d’évacuation des eaux usées sont défaillants, s’il n’existent pas de toilettes publiques correctement gérées, bèh tout effort sera vain… car c’est bien la salubrité des lieux publics qui posent problème.
    Je présume que si tu as évoqué les bonnes habitudes de nos grandes-mères du village, c’est que tu te dis que ce sont nos mauvaises habitudes domestiques qui finissent pas ressortir à travers l’insalubrité de notre environnement. Je ne pense pas que la corrélation entre salubrité domestique et insalubrité citadine soit aussi directe. Personnellement, je pense que chacun fait ce qu’il peut pour maintenir son environnement immédiat propre. C’est l’espace publique qui souffre car il est l’objet d’un désinterêt total d’abord de la personne qui en est la première responsable, c’est-à-dire l’Etat ; et par voie de conséquence la population. De la même manière que les ministres ne se sentent pas concernés alors que ce sont eux qui y peuvent vraiment quelque chose, la population ne se sent pas tellement concernée vu qu’elle n’a pas le pouvoir de changer les choses de façon significative…

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